Gaston en Norman­die

Gaston en Norman­die

Préface d’Oli­vier Wieviorka

Il devait être quatre ou cinq heures du matin, et moi j’étais réveillé. C’est curieux parce qu’à cette heure-là, les enfants étaient couchés norma­le­ment.

Je ne sais pas pourquoi, mais je me vois dans la cuisine et ma mère arrive en me disant : « Mais qu’est-ce que tu fais là ? » Et puis on enten­dait des bruits, des bruits sourds, très loin. C’étaient les cuiras­sés qui bombar­daient les block­haus sur la côte.

Après Pauline à Paris, Benoit Vidal confronte les souve­nirs de sa grand-mère et de son père aux sources histo­riques pour recons­ti­tuer son 6 juin 1944.