Sortie prévue en janvier 2026
Le petit doigt sous la guillotine

En 1987, Maria, une petite fille polonaise, arrive avec sa famille en France, où son père vient travailler dans le cadre d’une collaboration scientifique. Elle entre à l’école française et découvre un pays aux codes et aux valeurs radicalement différents.En toile de fond, elle évoque l’histoire de la Pologne soviétique, entre propagande, pénuries et répression, avec l’arrivée au pouvoir du général Jaruzelski, et se souvient de sa grand-mère Janina, survivante d’un massacre durant l’occupation nazie.
En France, tout l’étonne, à commencer par les publicités colorées et les absurdités de la société de consommation. Maria ne comprend pas que des adultes puissent être au chômage, alors qu’en Pologne, même mal payé, tout le monde a du travail. Elle découvre que des familles vivent en camping-car faute de logement, trouve ça d’abord génial (comme des vacances permanentes !), puis prend conscience de l’envers du décor. Les élections présidentielles de 1988 la passionnent, mais le second tour la déprime : comment choisir entre deux candidats qu’on n’aime pas ? Elle fantasme une rencontre avec le président Mitterrand, confond les rois et les empereurs, grimpe avec angoisse sur la tour Eiffel et cherche désespérément la guillotine au château de Versailles. Pendant ce temps, en Pologne, le syndicat Solidarnosc organise de grandes grèves, qui vont conduire à de profonds changements.
Mon petit doigt sur la guillotine, c’est la France des années 80 vue par une pré-ado venue de l’autre côté du rideau de fer, juste avant la chute du mur de Belin. Tout y est vu à hauteur d’enfant, avec un regard naïf mais affûté, qui pointe les absurdités du monde des adultes et les contradictions d’une époque. Le récit mêle souvenirs familiaux, observations sociales et décalages culturels. En confrontant les deux côtés du rideau de fer, il montre comment une enfant navigue entre deux imaginaires collectifs, cherchant des repères dans un monde nouveau à la veille de grands bouleversements.