– Je suis un ZéroMan, mais j’ai été élevé par les humains. Je veux rester auprès d’eux. – Rikki, c’est impossible, leur espèce est condamnée ! Dans 10 000 heures, l’Humanité va s’effondrer et elle disparaîtra. Les ZéroMen seront alors les maîtres du monde !
Dans l’oeuvre de Tezuka, Zéroman suit Astro Boy de quelques années, c’est sa première histoire longue de science-fiction. Une œuvre trépidante, pleine de décors majestueux et d’inventions fantastiques.
Traduit du japonais par Emmanuel Bochew et Thomas Dupuis. Préface de Slimane Zouggari (@CollectorTezuka) et Julien Bernard (la Capsule Manga sur Youtube).
– Vous allez danser où, maintenant que vous avez plus de salle ? – Retour aux sources, dans la street, t’as capté.
Après Saison des Roses (Prix du public / Festival d’Angoulême 2020), Chloé Wary revient à Rosigny-sur-Seine pour suivre quatre amis d’enfance à la croisée des chemins face à leur vie d’adulte : comment quitter la famille et tracer sa route sans trop renier ses idéaux ? Leurs trajectoires sont percutées par la politique de la mairie, qui démolit des espaces familiers pour en reconstruire des fonctionnels et plus rentables. Y aura-t-il encore après ça des zones sauvages, pour le hip-hop et pour tout le reste ?
Syd et Tabata vivent dans la ville la plus pourrie de toute l’Europe de l’Ouest. Elles écoutent à fond Suburb Suicide et fument toute la journée en lisant Bonjour Planète Bizarre. Heureusement, l’été arrive et tout va bientôt s’embraser.
Du pain et des chats est le livre idéal pour les boulangers, les chiens, les chiens de boulanger, et les chiens boulangers. Et aussi pour les souris, les rats, les mulots, les canaris, les poissons rouges, les mouches et tout un tas d’autres trucs comme le papier-peint par exemple. Bref c’est le livre idéal pour tous ceux à qui d’habitude on ne pense pas. Méfiez-vous de la personne qui a osé vous l’offrir.
Vous restez assis là jusqu’à ce que je rentre, vous arrêtez de vous donner des coups de pieds dans tous les sens, ça perturbe le José alors qu’il est tout tranquille. Vous regardez les dessins animés ou toutes les conneries que vous voulez, mais vous ne faites pas les zoulous ou ça va chier, ok ? Allez, un bisou à maman ! Alala qu’est-ce que je vous aime, bordel de merde !
Yanira et son frère Kilian sont deux enfants débordant d’imagination, qui dans leur appartement d’une banlieue de Barcelone s’inventent des histoires de policiers sumo, de bandits et de shériffs, et que la réalité vient rattraper plus souvent qu’ils ne le voudraient. Entourés de personnages pathétiques ou carrément agressifs, protégés par une maman aimante mais hargneuse, ignorés par un père absent, les enfants vivent avec un naturel confondant des aventures à la fois terribles et drôles.
Construit en six chapitres qui fonctionnent de façon autonome et forment aussi une grande histoire, le livre est imprégné des souvenirs de l’autrice et de ses copains du quartier.
Traduit du japonais par Emmanuel Bochew Préface de Xavier Guilbert
Au gré de ses envies, elle prenait et jetait de nouvelles peaux.
Elle était comme un papillon en perpétuelle chrysalide. Je voyais les membres de la troupe se faire aspirer par cette tourmente, mais je restais silencieux. Je l’aimais. Lorsqu’elle se rapprocha de moi, j’en fus pétrifié. Elle voulait diriger une pièce où elle jouerait également. Elle espérait assimiler toutes mes connaissances de metteur en scène.
Traduit du japonais par Jacques Lalloz et Rodolphe Massé
1970. Au plus fort des manifestations étudiantes qui secouent le Japon, le vieux professeur Ichinoseki, spécialiste mondial en génie génétique, constate avec amertume qu’au bout d’une existence tout entière dédiée à la recherche, il n’est pas parvenu à percer les secrets de l’univers. Alors qu’il se résout au suicide, le diable en personne lui apparaît sous les traits d’une jeune femme et lui propose un contrat : en échange de son âme, il aura droit à une seconde vie…
Transposant le mythe de Faust dans le Japon contemporain, Osamu Tezuka mène une réflexion personnelle sur la fuite du temps et les mystères de la création. Écrit dans les derniers mois avant sa mort, Néo Faust est aussi une relecture symbolique de la vie d’un des plus grands génies de la bande dessinée.
Jojo l’éléphant est la star du zoo… mais il a un peu la grosse tête.
Un jour, arrive Gromi le panda, et la popularité de Jojo s’effondre. Jaloux comme un pou, il croise la route de Yolande, une vieille caïman qui se souvient bien de lui : elle était la coqueluche du zoo, jusqu’à ce que le jeune Jojo ne lui vole la vedette. Sans rancune, Yolande fait part à Jojo de son projet secret…
— Hé, ça va être une belle journée ! Le temps est idéal pour se rendre à la grande cité. — Là j’essaie d’écrire, Bourrique, et je ne sais pas trop si j’ai envie de voyager. — Allez Jérôme, partir ça fait toujours plaisir !
Les paysages de Nylso à hauteur d’enfants, dans un album jeunesse délicat sur le désir d’ailleurs et le plaisir d’imaginer. On retrouve les personnages de la série culte Jérôme d’Alphagraph, dans une histoire pour tous les âges, pour la première fois en couleurs !
— On m’a dit que tu allais quitter ton travail, veinard ! — Pourquoi veinard ? Je m’arrête pour écrire mon roman. — Je ne te crois pas. — Tu as raison, j’ai peur de ne pas y arriver. — Bien sûr que tu peux y arriver. Il suffit juste que tu t’y mettes. — Alors je vais devenir écrivain, moi, Jérôme d’Alphagraph ?
Dans ce deuxième volume, Nylso mêle la réflexion sur la création aux ballades oniriques, passe de l’humour à l’angoisse, de la chute à l’espoir, tout en continuant de tisser son récit de ses lectures (Walser, Paul Nizon).
— Il est temps que je retrouve ma place de Roi de la forêt. J’ai été trahi par les hommes, ils m’ont évincé. Bastards ! — Bien dit mon roudoudou d’amour ! — Les bûcheronnes ont raison, vous êtes un charlatan !
Un conte onirique en collages colorés de la plasticienne et scénographe Julie Chapallaz. Un roman-photo contemporain qui explore de nouvelles voies pour ce médium en pleine effervescence.
Traduit du japonais par Jacques Lalloz et Patrick Honnoré
— Tu devrais essayer de voir plus grand ! — Oh, mais je vois très grand… Moi, mon rêve, c’est d’avaler la Terre entière… — Ça ne t’intéresserait pas de rencontrer la plus belle femme du monde plutôt ? — Les femmes, ça ne me dit rien… — Elle s’appelle Zéphyrus et loge à l’hôtel Ômura. Tu vas te débrouiller pour faire sa connaissance… Pour ça, tu recevras trois cent mille yens à une condition toutefois : découvrir qui elle est en réalité.
En 1968, Tezuka imagine une destruction concertée du monde, qui commencerait par l’argent et la morale.
Traduit du japonais par Jacques Lalloz et Rodolphe Massé
Le déserteur Tenka Taihei est enrôlé de force par un laboratoire de l’armée qui cherche à produire une nouvelle génération de guerriers. Commence pour ce petit homme, bonne pâte mais facilement manipulable, un long périple qui pourrait bien conduire l’humanité à sa perte.
Publié au Japon pendant la guerre du Vietnam, Debout l’humanité ! est l’occasion de découvrir une facette inhabituelle d’Osamu Tezuka. Dans un style dynamique, proche du dessin de presse, cette œuvre antimilitariste aborde avec acuité les questions de sexe, de genre, de racisme, sans oublier de taper allègrement sur les médias et les industries culturelles.
— Oh non Jérôme ! — Quoi? — Tu es encore en train de lire un bouquin alors qu’il fait si beau dehors ! — Mais oui Bourrique. Je lis, je lis encore et toujours. Je lis depuis trois jours. — Tu vas finir par tomber malade.
Le petit Jérôme sent naître en lui une vocation et se retrouve stagiaire chez un vieux libraire bougon. Entouré de livres, sollicité par les lecteurs, rencontrant des écrivains, Jérôme se met à rêver d’écriture et de grands espaces, mais ce n’est pas si simple de concilier création et vie professionnelle, pas si évident de quitter son village sans bouleverser son existence. Jérôme hésite, tourne en rond, puis part sur un coup de tête avant de faire demi-tour face aux difficultés, pour mieux repartir, peut-être, confronter sa vie aux envies que crée en lui la littérature.
Un véritable roman d’apprentissage, dans lequel Nylso affirme son trait fin au Rotring 0.1.
— Tu vois cette maison ? Un type y habite… — Quel type ? — Mon père d’après ce que je sais… — Tu ne le connais pas ? — Non. — Mais lui, il sait que tu existes ? — Ouais. — Viens, on va voir de plus près. — Ah non, pas question ! — Après tout, c’est un peu comme chez toi… — Arrête, s’il te plaît… Non, n’y va pas. Arrête… Stop !
En vacances chez sa grand-mère qui ne déscotche pas de la télé, Alek zone avec son pote, la sœur de son pote et les chiens. Il n’y a rien d’autre à faire, c’est la fin de juillet.
— Avec les élèves, j’y arrive plus. Ça fait un moment que ça couve, je crois que j’en ai marre d’être prof. — Mais t’as un plan pour faire autre chose ? — Ptête bien, oui. — OH PUTAIN ! Te retourne pas tout de suite, il y a un type cagoulé qui vient d’entrer.
Des migrants quittent Calais pour l’Angleterre et se retrouvent en Belgique. De vrais policiers font de faux attentats dans les écoles pour que les enfants apprennent à se défendre. À moins que ce ne soient de faux policiers et de vrais attentats ? Bref on n’y comprend rien ! Ce qui est sûr c’est qu’un élève a taggé la voiture du prof de français et ça, ça mérite un bon coup de boule !
– Toutes les espèces finissent par disparaître mais soit elles évoluent, soit elles sont décimées. Donc Ludo est déguisé en humain du futur, adapté au dérèglement climatique et à la pollution. Et Mimi en cafard, une des rares espèces qui survivront au prochain cataclysme.
– T’as vraiment décidé de péter l’ambiance ?!
– T’avais qu’à choisir un autre thème de soirée.
– Le thème, c’est Apocalypse, pas Dépression !
« Les sciences peuvent-elles encore sauver le monde ? » Robin Cousin a posé cette question à des chercheuses et des chercheurs, lors d’une résidence à l’Université de Poitiers, en 2019. Leurs réponses lui ont révélé l’apport des sciences humaines dans la recherche scientifique, ainsi que l’importance du financement. Un plaidoyer en faveur d’une recherche libre.
– On nous prend pas au sérieux nous les meufs. Des fois je me dis que ce serait plus simple si j’avais des couilles.
– C’est pour ça que tu t’habilles comme un mec.
– Arrête on dirait ma mère !
– T’façon même en talons tu serais pas plus féminine…
– Une gazelle, ça court pas en talons.
Après Conduite Interdite (éd. Steinkis, 2017), Chloé Wary place l’émancipation féminine au centre d’un terrain de foot de banlieue.
– Vous êtes donc arrivé au terme de votre « entreprise » : vous avez fini d’écrire votre livre.
– Et vous vous demandez ce que je compte faire maintenant. Vais-je enfin devenir quelqu’un de sérieux, de responsable ?
– Écoutez-moi bien François : votre sort m’indiffère. Mais puisque vous partagez la vie de ma fille je me sens en droit d’exiger des comptes.
– Pour moi, c’est évident. Nos guides doivent devenir des Tamagotchis.
– Tu veux en faire des humains de compagnie !?
– Plutôt des explorateurs, au service de ceux qui ne peuvent plus voyager. Mais il faudrait les nourrir… les habiller… et les loger.
– Et leur regard… retransmettre la vision.
– Tu crois que c’est possible un truc pareil ?
Publication intégrale en 6 épisodes et en licence libre cc-by-nc-nd sur le site Médiapart
Revue de presse
« Contrôle des voyageurs est un roman-photo hautement critique sur la société actuelle. »
Aude Lavigne, France Culture, Les Carnets de la création
« Passionnant et inquiétant. »
Frédérique Roussel, Libération du 23/11/2019
« C’est magnifique parce que pour qu’une dystopie fonctionne, il faut qu’elle soit accréditée par du réel. […] Du réel qui vous invite dans ce que le monde d’aujourd’hui permettrait de faire. C’est ce que la photo ici, réussit formidablement à faire. Du coup vous êtes entraîné.e dans cette histoire, qui va avoir une répercussion quasiment mondiale. Contrôle des voyageurs est une belle utopie à l’envers, donc une dystopie, sur ce qui nous attend demain grâce au numérique. »
Thierry Bellefroid, La Première – RTBF (Belgique)
« On est pris par le rythme, par la construction, par l’histoire. C’est très fluide. […] On plonge dans certaines de ces photos. […] C’est étonnant »
Thomas Baumgartner, Radio Nova, Nova Club
« Dans ce roman-photo, Xavier Courteix montre comment l’appétit de pouvoir et le mercantilisme peuvent investir et détourner toute création. À la manière d’un Georges Orwell contemporain, il expose bien comment la publicité et la propagande peuvent retourner des valeurs en leur contraire. Le cauchemar chatoyant qui est développé ici est évidemment très proche de notre réalité, faite de dépendances aux écrans, de vie par procuration, de peur du monde extérieur. Alors, demain serons-nous VISITEUR (taper 1) ou DOBLE (taper 2) ? »
Vladimir Lecointre, Zoo
« Avec Contrôle des voyageurs, Xavier Courteix fait preuve d’une maîtrise impressionnante de cette forme narrative, racontant une histoire originale et surprenante, divertissante sur le plan visuel, porteuse d’un regard enrichissant sur plusieurs questions sociétales. »
– À l’origine, j’appartenais à un autre clan. Nous avions tous des oreilles, une queue, des moustaches et pas de bec ! Petit à petit, les miens sont morts, certains de vieillesse, d’autres à la chasse, d’autres encore couverts de pustules et vomissant leurs tripes. Je me suis retrouvé tout seul et je n’ai jamais revu mes semblables. Mais un jour, quelqu’un de différent m’a trouvé.
– C’était Aigle ?
– En personne.
Une quête collective, préhistorique et poétique, où l’on suit des clans d’hommes à tête d’oiseaux – ou de chat – à l’époque où plusieurs espèces d’humains co-existaient et en venaient à inventer l’agriculture.
Le monde est au bord de l’effondrement, les derniers mammifères s’éteignent peu à peu et l’humanité elle-même se résigne à sa propre disparition, quand une découverte inattendue provoque un sursaut mondial.
– Ils les ont trouvés ! Ils ont trouvé les Céphéens ! – Ce n’est pas possible ! – Tout le monde en parle, à la télé, dans les journaux ! Ça veut dire qu’ils vous ont entendu. Ils veulent que vous arrêtiez de douter ! – Voyons, Marie-Pierre, c’est sûrement un canular… – Ça vient de l’Agence spatiale européenne ! Depuis le temps qu’ils scrutent l’espace, ils auraient pu nous demander, on leur aurait dit où chercher…
La Fondation pour l’étude des systèmes complexes et dynamiques accueille vingt-quatre chercheurs en résidence et leur fournit des moyens illimités pour mener à bien leurs travaux. Un soir, trois chercheurs, Louise, Stéphane et Vilhem, découvrent qu’il y a dans leur bâtiment un quatrième résident que personne n’a jamais vu. Il travaillait sur le problème « P=NP ».
– C’est quoi au juste « P=NP » ? – C’est un problème de la théorie de la complexité algorithmique. La plupart des mathématiciens pensent que P est différent de NP. Ça pose une limite théorique à la capacité des ordinateurs… – Et si on prouve que P et NP sont égaux ? – Ça révolutionnerait les mathématiques modernes, ça bouleverserait la recherche scientifique. – Ah.
Subitement, une crise de maturisme aigu frappe les bébés. Ils se mettent à parler, commandent des pizzas, surfent sur internet et tentent même de sauver le monde.
Bloody Mary est une plongée dans le cerveau reptilien des années 80. La banlieue, les connards de toutes espèces, les gosses qui zonent, le flipper. Bloody Mary est une critique féroce du système, de la police et de l’armée, de la colonisation, de l’emmerdement avec un grand Merde, celui qui donne des envies de meurtre. Bloody Mary, personne n’a refait ça depuis. C’est un livre moderne, pas récupérable, pas digéré. Dans une époque où l’on croule sous les succédanées et les resucées, ça fait du bien par où ça passe.
– Ça veut dire quelque chose Ky Duyen ?
– Oui, ça veut dire « Heureuse Coïncidence ».
– Et Fondamente, ça veut dire quelque chose ?
– C’est le nom d’une ville. Des ouvriers y ont fait sauter une usine de lotus de 3e génération, mes parents m’ont appelée comme ça en l’honneur des ouvriers.
– Mmm… Et toi, tu fais sauter les usines ?
– Non, moi je suis bouddhiste. Mais c’est vrai que le lotus, c’est dégueulasse.
Dans un monde où les manipulations génétiques produisent des humains de quatrième génération qui se changent en mousse de vaisselle à la moindre égratignure, Ky Duyen, championne de Vovinam Viet Vo Dao, débarque en Avrupa à la recherche d’un père qu’elle ne connaît pas. À quoi sert le Syndicat des algues brunes dont il est le président ? Les escargots sont-ils aussi dangereux qu’ils en ont l’air ? Qui sont ces mystérieux hommes poilus ?
De maladresses en dérapages, tout est en place pour que la présidente de la République Catherine Sauzet joue l’atout d’une guerre afin de renouveler son mandat. À moins que le rire ne parvienne à faire tomber les murs ? Car s’il est bien une seule chose qui fonctionne correctement, dans cette tumultueuse affaire, c’est l’humour railleur d’Alexandre Géraudie.
Une satire tournicotante de la société contemporaine, avec sa manipulation électronique de l’opinion et plein de personnages bouffis d’orgueil, mais c’est pas grave car dans deux jours, tout va changer.
Ceci est une déclaration de guerre. On préfère vous prévenir tout de suite : on va tout faire péter. Nos revendications sont simples : on veut le pouvoir mondial. Demain, tous les dirigeants de la planète doivent poster leur lettre de démission sur Facebook avant minuit. Sinon, nous déclencherons un tsunami électronique qui fera des millions de morts.
Traduit du coréen par Sarah Waligorski et Song Yoojoo
— Inspecteur Park, j’ai besoin de votre analyse : sur la tête de monsieur, c’est de la crotte de chien ou de la crotte d’humain ?
— Ben… Comment je peux savoir ? Il faudrait s’adresser à la police scientifique.
Un homme qui dort sous les ponts se réveille avec un étron sur la tête. Qui a osé lui faire ça ? Comme la petite taupe de l’histoire pour enfants, il rencontre un à un tous les suspects. Et, armé du courage que lui donne sa dignité bafouée, il met à chacun le nez dans son caca.
— Nous allons répandre ce philtre à grande échelle, le monde deviendra un baisodrome à ciel ouvert, les gens ne voudront plus travailler ni consommer, le capitalisme va s’effondrer et la sperménergie règnera pour l’éternité.
— … sauf si le professeur Martelli et les membres de son labo font tout capoter.
Le professeur Martelli, digne héritier de Levi-Strauss mais en beaucoup plus sexy, est attendu à New-York, où il doit présider une conférence post-structuraliste. Mais son avion s’écrase en pleine jungle. Avec les membres de son labo, ils sont capturés par la mythique tribu des Indios, qu’aucun occidental n’avait réussi à approcher. Les Indios jettent un sortilège à Martelli : s’il ne parvient pas à avoir de relation sexuelle d’ici à la prochaine fête de la fertilité, lui et ses amis seront sacrifiés. Des problèmes inédits de libido se posent soudain au malheureux, tandis que le compte à rebours défile.
– Vous sentez-vous seul plus de trois fois par semaine ? – Oui. – Si le soleil disparaissait, voudriez-vous encore vivre sur terre ? – Non. – Pensez-vous que quelqu’un vous observe lorsque vous dormez ? – Non. – Bien, votre profil est mis à jour. Jimini vous permet d’échapper à vos automatismes pour prendre les meilleures décisions. Votre état physique n’est pas optimal, souhaitez-vous l’améliorer ? – Euh… Ouais.
Alors que la multinationale de consulting Jimini s’apprête à lancer une application révolutionnaire de coach individuel sur lunettes connectées, une série de sabotages endommage des câbles sous-marins par lesquels transite l’internet mondial. À la surprise générale, la petite agence de détectives dans laquelle travaille Gary se voit confier l’enquête. Jean Melville, son meilleur ami, a le pressentiment que toutes les cartes ne sont pas sur la table…
La première des trois journées qui vont changer le monde commence mal, très mal, Rodrigo Delgado, l’ennemi public n°1, parvient une fois de plus à s’échapper de prison. La Présidente de la République, qui brigue un second mandat, se fait immédiatement dépasser par son rival dans les sondages. En parallèle, l’aspirante Plebeski voit dans cette évasion une aubaine pour se faire un nom tandis que Montashi, chef de la pègre, organise une réunion secrète où il dévoile ses plans pour l’avenir…
Une satire tournicotante de la société contemporaine, avec sa manipulation électronique de l’opinion et plein de personnages bouffis d’orgueil, mais c’est pas grave car dans trois jours, tout va changer.
Fin des années 30. L’Europe est une cocotte-minute et Paris accueille de nombreux étrangers fuyant leur pays d’origine.
Maurice, réalisateur fauché de films très indépendants, s’entoure d’une équipe de réfugiés pour lancer le film de Kungfu en France. Mais Wei, l’acteur principal, envoie tous ses partenaires à l’hôpital. Il s’est pourtant juré de maîtriser le « Unkungfu », un art martial qui apprend à dominer sa force.
La France est-elle prête pour ce nouveau mode de combat qui pourrait bien reléguer la boxe française aux oubliettes de l’histoire ?
Venez découvrir le petit monde feutré de la Nasa, avec son sas de décontamination, les étonnantes propriétés du Virtuodôme, le télédédoubleur qui permet à un homme unique de tout faire marcher et le chef qui trouve une solution à chaque problème. En même temps, c’est pas le moment de poser trop de questions, car ce matin le QI des astronautes s’est effondré dangereusement, et un saboteur a bousillé la machine à café. Les deux affaires sont-elles liées ? Et si l’humanité était condamnée ?
Un livre-catastrophe qui nous entraîne à la limite de ce qu’un être humain est capable de supporter en terme d’humour débile.
À l’hôtel où il est descendu pour la nuit, le Pacha somnole…
Perdu dans ses pensées, il est successivement poisson, canard, pianiste, et son inconscient navigue entre la Rue de la République et une île déserte.
Écrit à la façon d’un Marabout bout d’ficelle par Fabio Viscogliosi et dessiné par un Blutch en pleine expérimentation, Le Pacha est un étonnant récit qui à chaque page invente sa forme, divaguant à l’intérieur de la tête du personnage, sans que jamais nous ne sachions justement quelle tête il a.
Fresque d’anticipation qui brasse le temps, l’espace et des personnalités aussi célèbres que Wernher von Braun, Stanley Kubrick, Neil Armstrong, Léni Riefenstahl et Makélélé Chow, ce livre pose une question cruciale : les descendants des nazis sont-ils des nazis ?
Les auteurs de la Petite histoire des colonies françaises délaissent la vulgarisation historique le temps d’une fable SF qui est un miroir déformant de notre monde manipulateur et va-t-en-guerre.
Traduit du coréen par Sarah Waligorski et Song Yoojoo
— Hin hin hin, avec ça je vais pouvoir payer le téléphone, le loyer et l’ardoise chez Rapid Miam-Miam. Tiens, 60 % pour moi, 40 % pour toi.
— Merci Young-Dal !
— Et voilà pour toi miss Nah. T’as de la chance, on n’a pas été obligé d’aller plus loin.
— Ouais j’ai même pas eu besoin d’utiliser mon cul. N’hésite pas à me rappeler, des plans comme ça, c’est quand tu veux !
Young-Dal a un QI supérieur à la moyenne, et gagne sa vie en raflant tous les premiers prix des concours. Mais son tempérament de jouisseur et son orgueil le condamnent à une existence faite d’expédients. Même lorsque ses combines finissent par lui assurer une situation enviable, il reste insatisfait, s’ennuie au travail comme en famille. Conscient des injustices sociales, il préfère tirer parti de l’ambition et de la faiblesse de ceux qui l’entourent. Entraîné dans un délire manipulateur, Young-Dal sera-t il capable de tirer une leçon de ses actes ?
Chacune de ces six histoires sur le bord du trottoir met en scène des gagnants et des perdants, pour mieux dénoncer la course à la réussite et montrer l’envers du miracle économique coréen.
Traduit du coréen par Choi Juhyun et Thomas Dupuis
Au bar d’Adulteland, parc d’attractions exclusivement réservé aux adultes, un homme boit un verre en compagnie d’une inconnue et s’aperçoit qu’elle a les souvenirs et la personnalité de sa défunte épouse. Qui est-elle réellement ? Est-ce le hasard qui l’a mise sur son chemin ?
Dans ce polar d’anticipation désenchanté, l’intelligence artificielle et la robotique ont fait de tels progrès que des humanoïdes font leur apparition, interrogeant l’humanité sur sa nature profonde. Oh Yeong Jin dépeint un futur crédible qui annonce le monde de Blade Runner.
Initialement publié par feu les Éditions Edilau en 1982 dans une collection opportunément intitulée « Les Machos », ce chef-d’œuvre de la bande dessinée pornographique et humoristique pose des milliers de questions : les auteurs avaient-ils quatorze ans et étaient-ils toujours puceaux ? Comment ont-il fait preuve de tant d’inventivité ? Ce livre a-t-il été fait au premier degré ou au second ? C’est au second degré, voire au troisième ou quatrième que nous vous proposons de lire The Sex Visitors.
Dessiné à la truelle, scénario complètement débile, poils au cul et veines sur des sexes démesurés, onomatopées d’un réalisme à couper le souffle, tout y est pour passer un bon moment à plusieurs. Car s’il est amusant tout seul, ce livre provoque de véritables crises de rire quand on le lit à voix haute en montrant les images. The Sex Visitors, livre complètement potache fait en un week-end sur un coin de table, est un chef-d’œuvre de la bande dessinée pornographiques qui donne une leçon d’humilité à bien des prétendus pornographes.
Traduit du japonais par Jacques Lalloz et Rodolphe Massé
Précipité du haut d’un immeuble par un producteur de télévision sans scrupules, le dessinateur de BD Otohiko Yamanobe acquiert la faculté, appelée « Diletta », de faire physiquement partager aux gens qui l’entourent les fantasmes délirants de son cerveau d’artiste génial. Le producteur va populariser le « Diletta » en construisant un immense émetteur, créant ainsi un nouveau média bien plus puissant que la télévision…
Réflexion sur les médias et condamnation ironique de la société du spectacle, cette fable d’Osamu Tezuka confirme le talent visionnaire de l’auteur, qui a inventé le « Diletta » plus de trente ans avant l’explosion d’internet et des mondes virtuels.
Traduit du coréen par Sarah Waligorski et Song Yoojoo
Un immeuble ancien dans un quartier populaire en banlieue de Séoul.Les locataires vivent tranquillement jusqu’au jour où le nouveau propriétaire débarque. Il crée de nouveaux règlements, abuse de son statut, mais les locataires s’en moquent et continuent comme avant. Bien décidé à les virer pour les remplacer par d’autres qui feront le dos rond, le propriétaire tente tous les coups tordus, mais il se heurte à la résistance du petit groupe.
Après deux livres sur la Corée du Nord, retour en Corée du Sud pour Oh Yeongjin qui crée un modèle réduit de la société coréenne où s’expérimentent pouvoir autoritaire et résistance au quotidien.
Traduit du japonais par Jacques Lalloz et Rodolphe Massé
Fusuke est un employé de bureau un peu médiocre qui s’ennuie au travail. Un soir, après la débauche, il passe par une petite ruelle sombre et tombe nez à nez avec… une petite quéquette sur patte ! La quéquette se prend d’affection pour lui, il la ramène à la maison. Le lendemain, Fusuke décide de s’en débarrasser, mais la quéquette revient de plus belle avec… un petit cul sur patte ! Que va faire Fusuke de ces deux encombrants nouveaux amis ?
L’homme qui aimait les fesses regroupe une vingtaine d’histoires d’Osamu Tezuka où l’auteur s’en donne à cœur joie dans une veine à la fois satirique et fantastique. Sa cible privilégiée : le japonais moyen, en proie à ses fantasmes et à ses frustrations.
Traduit du japonais par Jacques Lalloz et Rodolphe Massé
Superbe athlète noir américain, James Block est rejeté par la fille qu’il aime à cause de sa couleur de peau. En tentant d’échapper à un lynchage, il tue accidentellement un homme et se retrouve sous les verrous. L’injustice et le désespoir font naître en lui une haine indicible pour le genre humain. En prison, James Block rencontre un savant dont la dernière invention, un rayon qui rend invisible, va lui permettre de se venger de l’humanité toute entière, sous le nom d’Alabaster.
Tezuka crée ici un personnage de méchant complexe, pervers et très humain, à mi-chemin entre Fantomas et Hollow Man, le jumeau maléfique du comte de Monte Cristo.
Les éditions FLBLB ont tiré du caniveau onze jeunes auteurs de bande dessinée, on leur a donné des vêtements décents, une miche de pain et pour les aider à se réinsérer, on les a obligés à réaliser des romans-photos. On pensait que ces jeunes allaient faire de la merde, mais il n’en est rien, leurs romans-photos sont pleins de vie et drôles, ce qui est un bon point, de nos jours on rit moins souvent que sous le IIIe Reich. Si vous en achetez dix exemplaires d’un coup, les jeunes sont prêts à venir faire le ménage chez vous gratuitement.
Par : Théo Calmejane, Robin Cousin, Erik Driessen, Cléry Dubourg, Fanny Grosshans, Maxime Jeune, Mickaël Jourdan, Léo Louis-Honoré, Alvaro Nofuentes, Morgane Parisi, Daniel Selig.
Dans les années 60 et 70, de nombreuses revues ont trainé le genre dans la boue, en publiant des romans-photos à deux balles pour faire du fric. Le roman-photo aujourd’hui, plus personne n’en publie à part Nous Deux, qui est devenu une chose toute vieille avec son nez refait 10 fois et qui va mourir d’une embolie. Ce qui fait qu’encore aujourd’hui, le roman-photo est un continent inexploré. Quelques voyageurs s’y sont quand même aventurés, le plus grand d’entre eux se nomme Gébé.
Ce livre rassemble les romans-photos qu’il a réalisés avec Michel Lépinay, photographe d’Hara-Kiri. Malheur à qui me dessinera des moustaches n’a pas de pacemaker, il ne s’est pas fait opérer de la hanche et les nouvelles générations d’auteurs ne la ramènent pas quand ils le croisent sur leur chemin.
Rémi vit une petite vie tranquille à Poitiers, avec ses vieux copains Tintin et Toto (oui, celui des histoires de Toto). Entre deux bières en terrasse et une séances de ciné, voilà que le passé de Tintin refait surface, tandis que Toto accumule les conquêtes féminines…
Il avait déjà vu ce barbu quelque part est le chaînon manquant de la bibliographie de Rémi Lucas. Le livre reprend l’intégralité des fanzines improvisés entre 2000 et 2002 : Les aventures de Tintin et moi, Tintin au bongo et On a marché sur l’allume-cigare, ainsi que l’histoire Tintin au Tipp-ex, publiée dans le livre Je m’emporte assez facilement. 10 ans après leur première publication, il était temps de rendre à nouveau disponibles ces petits chef-d’œuvres d’humour et d’autofiction.
Petit tirage vendu uniquement par les éditions Flblb, sur ce site ou en festival.
Aujourd’hui, Sam Spade et sa femme ont plein de trucs à faire. / — Mais enfin Steve, TU AS TUE MON PERE !! — Je ne vois pas où est le problème. J’ai fait disparaître le corps. / Après douze heures de poursuites dans les brandes du Yorkshire, Ann Mac Kirby fut arrêtée avec une peau de chien sur le dos. / Moi aussi je t’aime Monsieur le ministre.