En novembre 2019, Otto T. publiait, dans le cadre de l’évènement poitevin TraverséesDes sauvages parmi nous, un fanzine au tirage conséquent (300 exemplaires), dans lequel il raconte une balade botanique avec l’artiste-botaniste Thomas Ferrand. Diffusé en circuit court, le fanzine a été imprimé avec des encres végétales en risographie par Risolution.
L’ouvrage n’est pas sorti en librairie, nous vous le proposons à la lecture ici afin que tout le monde sache faire des chips d’ortie.
Mine de rien, tout est là, avec la volonté joyeuse de faire tomber les tabous, de façon aussi péremptoire que savoureuse. Lisez-le, vous allez bien vous amuser à propos d’histoires très tristes qui font partie intégrante de notre passé citoyen. Ce livre est un bel outil de combat pour penser librement.
Catherine Coquery-Vidrovitch, Professeure émérite, Histoire africaine Université Paris Diderot
Les colonies françaises racontées par le général de Gaulle, de l’Amérique française à l’Empire d’Afrique, d’Asie et d’Océanie, en passant par la décolonisation, la Françafrique sans oublier les immigrés, les cinq tomes de ce qui s’est réellement passé car ça finira forcément par se savoir un jour !
Petit bonus des colonies françaises, un petit rabiot qui informe du contexte de la naissance de ce livre et qui apprend à dessiner les colonies en deux coups de crayon.
– Vous êtes donc arrivé au terme de votre « entreprise » : vous avez fini d’écrire votre livre.
– Et vous vous demandez ce que je compte faire maintenant. Vais-je enfin devenir quelqu’un de sérieux, de responsable ?
– Écoutez-moi bien François : votre sort m’indiffère. Mais puisque vous partagez la vie de ma fille je me sens en droit d’exiger des comptes.
– Pour moi, c’est évident. Nos guides doivent devenir des Tamagotchis.
– Tu veux en faire des humains de compagnie !?
– Plutôt des explorateurs, au service de ceux qui ne peuvent plus voyager. Mais il faudrait les nourrir… les habiller… et les loger.
– Et leur regard… retransmettre la vision.
– Tu crois que c’est possible un truc pareil ?
Publication intégrale en 6 épisodes et en licence libre cc-by-nc-nd sur le site Médiapart
Revue de presse
« Contrôle des voyageurs est un roman-photo hautement critique sur la société actuelle. »
Aude Lavigne, France Culture, Les Carnets de la création
« Passionnant et inquiétant. »
Frédérique Roussel, Libération du 23/11/2019
« C’est magnifique parce que pour qu’une dystopie fonctionne, il faut qu’elle soit accréditée par du réel. […] Du réel qui vous invite dans ce que le monde d’aujourd’hui permettrait de faire. C’est ce que la photo ici, réussit formidablement à faire. Du coup vous êtes entraîné.e dans cette histoire, qui va avoir une répercussion quasiment mondiale. Contrôle des voyageurs est une belle utopie à l’envers, donc une dystopie, sur ce qui nous attend demain grâce au numérique. »
Thierry Bellefroid, La Première – RTBF (Belgique)
« On est pris par le rythme, par la construction, par l’histoire. C’est très fluide. […] On plonge dans certaines de ces photos. […] C’est étonnant »
Thomas Baumgartner, Radio Nova, Nova Club
« Dans ce roman-photo, Xavier Courteix montre comment l’appétit de pouvoir et le mercantilisme peuvent investir et détourner toute création. À la manière d’un Georges Orwell contemporain, il expose bien comment la publicité et la propagande peuvent retourner des valeurs en leur contraire. Le cauchemar chatoyant qui est développé ici est évidemment très proche de notre réalité, faite de dépendances aux écrans, de vie par procuration, de peur du monde extérieur. Alors, demain serons-nous VISITEUR (taper 1) ou DOBLE (taper 2) ? »
Vladimir Lecointre, Zoo
« Avec Contrôle des voyageurs, Xavier Courteix fait preuve d’une maîtrise impressionnante de cette forme narrative, racontant une histoire originale et surprenante, divertissante sur le plan visuel, porteuse d’un regard enrichissant sur plusieurs questions sociétales. »
Quand on met le monde actuel en équation, on se rend compte que toutes les courbes qui désignent des trucs horribles (réchauffement climatique, disparition des espèces, déforestation, etc) sont des exponentielles. Exponentielles, ça veut dire que ça va de plus en plus vite et que rien semble pouvoir stopper l’emballement. Comment en est-on arrivé là ? Pourquoi les scientifiques qui travaillent sur ces questions se mettent-ils tous en arrêt de travail pour dépression nerveuse ?
Pour répondre à ces questions, nous aurons besoin de réfléchir à l’histoire de l’humanité, aux 290 000 ans durant lesquels nous avons été chasseurs-cueilleurs et aux 10 000 ans depuis lesquels nous sommes agriculteurs. Et si l’agriculture avait été une grosse catastrophe comparable à la météorite qui a fait disparaître les dinosaures ? Et si, pour justifier le passage à l’agriculture qui les arrangeaient bien, les dominants au fil des siècles avaient inventé un discours, quasiment une religion, dont les « sciences économiques » serait le modèle le plus abouti ? Et si, en fin de compte, un système nécessitant de grandes quantités d’énergie était toujours voué à l’effondrement ?
Dit comme ça, on se demande à quoi ça sert de se poser toutes ces questions, puisque tout semble fichu. Mais en fait peut-être pas. Ou pas complètement. Enfin on vous dit pas, vous aurez la surprise à la fin.
– À l’origine, j’appartenais à un autre clan. Nous avions tous des oreilles, une queue, des moustaches et pas de bec ! Petit à petit, les miens sont morts, certains de vieillesse, d’autres à la chasse, d’autres encore couverts de pustules et vomissant leurs tripes. Je me suis retrouvé tout seul et je n’ai jamais revu mes semblables. Mais un jour, quelqu’un de différent m’a trouvé.
– C’était Aigle ?
– En personne.
Une quête collective, préhistorique et poétique, où l’on suit des clans d’hommes à tête d’oiseaux – ou de chat – à l’époque où plusieurs espèces d’humains co-existaient et en venaient à inventer l’agriculture.
Le monde est au bord de l’effondrement, les derniers mammifères s’éteignent peu à peu et l’humanité elle-même se résigne à sa propre disparition, quand une découverte inattendue provoque un sursaut mondial.
– Ils les ont trouvés ! Ils ont trouvé les Céphéens ! – Ce n’est pas possible ! – Tout le monde en parle, à la télé, dans les journaux ! Ça veut dire qu’ils vous ont entendu. Ils veulent que vous arrêtiez de douter ! – Voyons, Marie-Pierre, c’est sûrement un canular… – Ça vient de l’Agence spatiale européenne ! Depuis le temps qu’ils scrutent l’espace, ils auraient pu nous demander, on leur aurait dit où chercher…
La Fondation pour l’étude des systèmes complexes et dynamiques accueille vingt-quatre chercheurs en résidence et leur fournit des moyens illimités pour mener à bien leurs travaux. Un soir, trois chercheurs, Louise, Stéphane et Vilhem, découvrent qu’il y a dans leur bâtiment un quatrième résident que personne n’a jamais vu. Il travaillait sur le problème « P=NP ».
– C’est quoi au juste « P=NP » ? – C’est un problème de la théorie de la complexité algorithmique. La plupart des mathématiciens pensent que P est différent de NP. Ça pose une limite théorique à la capacité des ordinateurs… – Et si on prouve que P et NP sont égaux ? – Ça révolutionnerait les mathématiques modernes, ça bouleverserait la recherche scientifique. – Ah.
Subitement, une crise de maturisme aigu frappe les bébés. Ils se mettent à parler, commandent des pizzas, surfent sur internet et tentent même de sauver le monde.
– Je suis la risée de toute l’Égypte, Sarah ! Drovetti et ses sbires, les cacheffs, le consul d’Angleterre, le pacha en personne, même Beechey et mes hommes d’équipage, tout le monde se moque de moi !
– Que tu me plantes au Caire pour que je soigne mon ophtalmie, soit ! Que tu me laisses sur Philae pour éviter que je me fasse violer par tous les sauvages de Nubie, passe encore. Mais que tu pénètres dans le plus beau temple d’Égypte et que tu saoules tout le monde parce que ça ne t’a rien rapporté…
– Chuis trop con Sarah, si je t’avais emmenée, le temple aurait été rempli de pierres précieuses !
Certaines cigarettes vous semblent indispensables : celle de la pause-café, celle d’après l’amour, celle du condamné à mort, celle de 19h50, celle de l’apéro, la cigarette pour draguer, celle quand on vient de s’engueuler à propos du train raté de 19h49, celle avant un entretien d’embauche, celle après un entretien d’embauche, celle après une bonne journée de travail, la dernière avant d’arrêter, celle quand on reprend, celle à vélo, celle avant d’aller aux toilettes, celle sous la douche, celle pour faire des ronds de fumée.
Mais la cigarette tue et entrave le bon fonctionnement de la société, qui a besoin de personnes vigoureuses et productives. Grâce à nos méthodes révolutionnaires, vous vous passerez de cette mauvaise habitude et contribuerez à redonner à notre pays sa place centrale dans le concert des nations.
Si l’obésité était encore tolérée il n’y a pas si longtemps, elle est aujourd’hui totalement proscrite. En effet, depuis la loi Macron, l’Indice de Masse Corporelle (IMC) autorisé pour une personne adulte est de 18,5. En deçà ou au-delà de ce seuil, vous êtes en infraction et encourez une peine pouvant aller jusqu’à 13 ans d’emprisonnement et 16 000 euros d’amende. Êtes-vous prêt·e à prendre un tel risque ? Non, n’est-ce pas ?
Alors si vous culpabilisez d’être hors la loi et que vous souhaitez régulariser votre situation au plus vite, ce livre est fait pour vous ! Non seulement il vous évitera la prison, mais surtout, vous y découvrirez en cinq chapitres seulement comment devenir la personne que vous avez toujours rêvé d’être !
Bienvenue dans l’univers trépidant de la nutrition 3.0.
On peut perdre ses cheveux naturellement ou à cause d’une infection, d’une maladie, du stress. On peut perdre ses cheveux à tout moment de la vie, peu importe son sexe, peu importe sa situation professionnelle. La chute des cheveux touche tout le monde, des plus pauvres aux plus riches. Et pourtant, la chute des cheveux est un mal peu considéré par les pouvoirs publics.
Qui se souvient de la dernière campagne de prévention contre l’alopécie ? Personne. Du dernier vote de budget en faveur de la recherche sur la croissance du cheveu ? Personne.
Heureusement, il reste des chercheurs indépendants dévoués au bien-être de tous. Ce livre de méthodes barges pour arrêter de perdre ses cheveux en est la preuve. Suivez mes instructions et je vous garantis que plus un seul cheveu ne tombera de votre tête. Mieux, dans certains cas avérés, j’ai pu observer une repousse fulgurante des cheveux.
Toutes ces méthodes ont été testées en laboratoire et validées par un organisme indépendant.
Bloody Mary est une plongée dans le cerveau reptilien des années 80. La banlieue, les connards de toutes espèces, les gosses qui zonent, le flipper. Bloody Mary est une critique féroce du système, de la police et de l’armée, de la colonisation, de l’emmerdement avec un grand Merde, celui qui donne des envies de meurtre. Bloody Mary, personne n’a refait ça depuis. C’est un livre moderne, pas récupérable, pas digéré. Dans une époque où l’on croule sous les succédanées et les resucées, ça fait du bien par où ça passe.
Les rois du voyage, ce sont les Space Manouches. Dans leur campine spatiale ou sur la planète Choupochou, ils ont l’art de se tirer de toutes les situations. Un despote les embête ? Ils fuient, pour mieux voler au secours d’une princesse. Leur ennemi les projette sur une planète sens dessus dessous ? Ils apprennent à en déchiffrer les règles. Un problème de météorite retarde leur participation à un barbecue ? Ils savent tirer profit des ressources locales. Leur seul point faible : la gourmandise. Sauront-ils résister à un bon barbecue de crottes de nez chantilly ?
Quatre histoires intergalactiques par trente enfants manouches et des auteurs de BD complètement gadjés.
– Ça veut dire quelque chose Ky Duyen ?
– Oui, ça veut dire « Heureuse Coïncidence ».
– Et Fondamente, ça veut dire quelque chose ?
– C’est le nom d’une ville. Des ouvriers y ont fait sauter une usine de lotus de 3e génération, mes parents m’ont appelée comme ça en l’honneur des ouvriers.
– Mmm… Et toi, tu fais sauter les usines ?
– Non, moi je suis bouddhiste. Mais c’est vrai que le lotus, c’est dégueulasse.
Dans un monde où les manipulations génétiques produisent des humains de quatrième génération qui se changent en mousse de vaisselle à la moindre égratignure, Ky Duyen, championne de Vovinam Viet Vo Dao, débarque en Avrupa à la recherche d’un père qu’elle ne connaît pas. À quoi sert le Syndicat des algues brunes dont il est le président ? Les escargots sont-ils aussi dangereux qu’ils en ont l’air ? Qui sont ces mystérieux hommes poilus ?
Alors qu’il a publié plusieurs roman-photos dans des revues, et qu’il a co-fondé les éditions FLBLB en 2002, Grégory Jarry sort son premier roman-photo, L’Os du gigot, en 2004 aux éditions Ego comme X, spécialisées dans l’autobiographie. Pour ce livre, il rassemble quelques roman-photos de voyages, et en tourne de nombreux autres avec ses acteurs fétiches – rendus complice d’histoires qu’ils incarnent parfois malgré eux. On y retrouve ses sujets de prédilection : le dépaysement, la violence de la guerre, le poids des traditions (et leur sens perdu), la petite histoire dans la grande.
Il y a aussi tout ce qui fait le sel de son écriture : la mise en scène, l’ironie des dialogues et des situations, mais aussi l’improvisation et la dose d’affabulation nécessaire à toute bonne histoire.
« Henry Salt se montre très excité à l’idée que je puisse envoyer le buste du jeune Memnon au British Museum. Réussir là où les troupes napoléoniennes avaient échoué, on se souviendrait longtemps de ce pied de nez à la France. Il rédige pour moi une lettre de mission et je lui fais remarquer que ce n’est pas avec un bout de papier que je ferai bouger une statue de deux tonnes. »
Lorsqu’il débarque en Égypte, Giambattista Belzoni (1778–1823), saltimbanque de deux mètres de haut, ne s’attend pas à devenir un des pionniers de l’égyptologie, encore moins à devoir négocier avec une foule de cacheffs, agas, caïmakans, paysans, bateliers, sans oublier le consul de France, Bernardino Drovetti, qui fera tout pour le mettre en échec.
Au recto : Un personnage dans une cabane de rondins de bois dort dans un lit de bois. Dans son cauchemar, il découvre la vraie vie des rondins et se fait découper dans tous les sens.
Au verso : Un personnage dans une cabane de rondins de bois dort dans un lit de bois. Dans son rêve, il entrevoit comme il est bon d’être un arbre.
Au recto : Un petit point noir, qu’un gros index vient titiller. Il devient bactérie, puis poisson et c’est la chaîne de l’évolution jusqu’à l’homo-sapiens tout nu.
Au verso : L’homo-sapiens s’habille de peaux de bêtes, puis de vêtements médiévaux, et ainsi de suite jusqu’au costume-cravate, puis il meurt et le voici Dieu. Dieu met le doigt dans son nez et en sort un petit point noir.
De maladresses en dérapages, tout est en place pour que la présidente de la République Catherine Sauzet joue l’atout d’une guerre afin de renouveler son mandat. À moins que le rire ne parvienne à faire tomber les murs ? Car s’il est bien une seule chose qui fonctionne correctement, dans cette tumultueuse affaire, c’est l’humour railleur d’Alexandre Géraudie.
Une satire tournicotante de la société contemporaine, avec sa manipulation électronique de l’opinion et plein de personnages bouffis d’orgueil, mais c’est pas grave car dans deux jours, tout va changer.
Ceci est une déclaration de guerre. On préfère vous prévenir tout de suite : on va tout faire péter. Nos revendications sont simples : on veut le pouvoir mondial. Demain, tous les dirigeants de la planète doivent poster leur lettre de démission sur Facebook avant minuit. Sinon, nous déclencherons un tsunami électronique qui fera des millions de morts.
Traduit du coréen par Sarah Waligorski et Song Yoojoo
— Inspecteur Park, j’ai besoin de votre analyse : sur la tête de monsieur, c’est de la crotte de chien ou de la crotte d’humain ?
— Ben… Comment je peux savoir ? Il faudrait s’adresser à la police scientifique.
Un homme qui dort sous les ponts se réveille avec un étron sur la tête. Qui a osé lui faire ça ? Comme la petite taupe de l’histoire pour enfants, il rencontre un à un tous les suspects. Et, armé du courage que lui donne sa dignité bafouée, il met à chacun le nez dans son caca.
Traduit du Coréen par Ko Yu Jin, Choi Sunyoung et Thomas Dupuis
Au début des années 2000, Monsieur Oh, technicien de la Compagnie sud-coréenne d’électricité, est envoyé en Corée du Nord dans le cadre d’accords de coopération. Sur place, le manque de moyens et l’organisation rigide de la vie quotidienne compliquent le travail…
— Nous allons répandre ce philtre à grande échelle, le monde deviendra un baisodrome à ciel ouvert, les gens ne voudront plus travailler ni consommer, le capitalisme va s’effondrer et la sperménergie règnera pour l’éternité.
— … sauf si le professeur Martelli et les membres de son labo font tout capoter.
Le professeur Martelli, digne héritier de Levi-Strauss mais en beaucoup plus sexy, est attendu à New-York, où il doit présider une conférence post-structuraliste. Mais son avion s’écrase en pleine jungle. Avec les membres de son labo, ils sont capturés par la mythique tribu des Indios, qu’aucun occidental n’avait réussi à approcher. Les Indios jettent un sortilège à Martelli : s’il ne parvient pas à avoir de relation sexuelle d’ici à la prochaine fête de la fertilité, lui et ses amis seront sacrifiés. Des problèmes inédits de libido se posent soudain au malheureux, tandis que le compte à rebours défile.
– Vous sentez-vous seul plus de trois fois par semaine ? – Oui. – Si le soleil disparaissait, voudriez-vous encore vivre sur terre ? – Non. – Pensez-vous que quelqu’un vous observe lorsque vous dormez ? – Non. – Bien, votre profil est mis à jour. Jimini vous permet d’échapper à vos automatismes pour prendre les meilleures décisions. Votre état physique n’est pas optimal, souhaitez-vous l’améliorer ? – Euh… Ouais.
Alors que la multinationale de consulting Jimini s’apprête à lancer une application révolutionnaire de coach individuel sur lunettes connectées, une série de sabotages endommage des câbles sous-marins par lesquels transite l’internet mondial. À la surprise générale, la petite agence de détectives dans laquelle travaille Gary se voit confier l’enquête. Jean Melville, son meilleur ami, a le pressentiment que toutes les cartes ne sont pas sur la table…
Comment les grands films nous transforment ? Pourquoi le boutonneux qui aimait Luc Besson devient-il un homme épanoui après avoir visionné tout John Ford ? Y a-t-il un risque de devenir un vieux réac à force de revoir La mort aux trousses ?
L’arrière-grand-mère schizophrène, la grande-tante allaitée par une chèvre, le grand-père vendeur de papier, la grand-mère sur le départ, le père guérillero, l’oncle timbré, la mère syndiquée, la sœur incinérée, le frère avec son verre d’essence et le petit frère qui craque l’allumette : telle est la famille mexicaine.
La bande dessinée est un art émergeant au Mexique, porté à bout de bras par des auteurs motivés et qui trouve peu à peu son public. Ce recueil est une petite pierre posée par les éditions FLBLB.
110 pages de bandes dessinées bilingues français/mexicain, par :
Federico Aguilar & Susana Escobar, Alejandra Espino, Alfredo Ballesteros, Rodrigo Betancourt, Palmira Campaña, Paulina Suarez, Anabelle Chino, Oscar G. Hernández, Omar Susunaga, Emmanuel Peña
La première des trois journées qui vont changer le monde commence mal, très mal, Rodrigo Delgado, l’ennemi public n°1, parvient une fois de plus à s’échapper de prison. La Présidente de la République, qui brigue un second mandat, se fait immédiatement dépasser par son rival dans les sondages. En parallèle, l’aspirante Plebeski voit dans cette évasion une aubaine pour se faire un nom tandis que Montashi, chef de la pègre, organise une réunion secrète où il dévoile ses plans pour l’avenir…
Une satire tournicotante de la société contemporaine, avec sa manipulation électronique de l’opinion et plein de personnages bouffis d’orgueil, mais c’est pas grave car dans trois jours, tout va changer.
Fin des années 30. L’Europe est une cocotte-minute et Paris accueille de nombreux étrangers fuyant leur pays d’origine.
Maurice, réalisateur fauché de films très indépendants, s’entoure d’une équipe de réfugiés pour lancer le film de Kungfu en France. Mais Wei, l’acteur principal, envoie tous ses partenaires à l’hôpital. Il s’est pourtant juré de maîtriser le « Unkungfu », un art martial qui apprend à dominer sa force.
La France est-elle prête pour ce nouveau mode de combat qui pourrait bien reléguer la boxe française aux oubliettes de l’histoire ?
Au matin du 25 octobre 1991, quand Manno Charlemagne rentre dans l’ambassade d’Argentine, il ne sait pas encore que son second exil vient de commencer.
– Je ne suis pas sûr que vous soyez en sécurité ici. Nous n’avons qu’un seul garde, et des hommes armés viennent de se poster tout autour du bâtiment.
– Calmez-vous monsieur l’ambassadeur, ici en Haïti, on m’appelle « l’homme qu’on ne tue pas facilement ».
En Haïti dans les années 80, les chansons de Manno Charlemagne ont défié la dictature Duvalier. Ses albums circulaient sous le manteau, ses refrains étaient repris dans les manifestations d’opposition. Exilé à deux reprises pour échapper au châtiment des tontons macoutes, Manno Charlemagne revient en Haïti au moment de l’élection d’Aristide. En 1995, il est élu maire de Port-au-Prince, après un concert mémorable. Il se confronte alors à la difficulté d’être un chanteur adulé qui lutte pour des idées progressistes et un homme politique qui doit administrer une capitale en proie à la misère et au chaos…
Venez découvrir le petit monde feutré de la Nasa, avec son sas de décontamination, les étonnantes propriétés du Virtuodôme, le télédédoubleur qui permet à un homme unique de tout faire marcher et le chef qui trouve une solution à chaque problème. En même temps, c’est pas le moment de poser trop de questions, car ce matin le QI des astronautes s’est effondré dangereusement, et un saboteur a bousillé la machine à café. Les deux affaires sont-elles liées ? Et si l’humanité était condamnée ?
Un livre-catastrophe qui nous entraîne à la limite de ce qu’un être humain est capable de supporter en terme d’humour débile.
À l’hôtel où il est descendu pour la nuit, le Pacha somnole…
Perdu dans ses pensées, il est successivement poisson, canard, pianiste, et son inconscient navigue entre la Rue de la République et une île déserte.
Écrit à la façon d’un Marabout bout d’ficelle par Fabio Viscogliosi et dessiné par un Blutch en pleine expérimentation, Le Pacha est un étonnant récit qui à chaque page invente sa forme, divaguant à l’intérieur de la tête du personnage, sans que jamais nous ne sachions justement quelle tête il a.